L’usage du français est lié à la colonisation française en Indochine et dans le Pacifique.
En Indochine (Cambodge, Laos et Vietnam actuels), le français a été diffusé comme dans toutes les colonies pour le bon fonctionnement de l’administration de la fédération indochinoise. Principalement diffusé grâce à l’enseignement scolaire, le français rencontre un engouement d’autant plus étonnant qu’il est très éloigné sur le plan linguistique des langues locales : le khmer, le vietnamien et le lao.
Si les écrits khmers sont essentiellement composés de textes sacrés et littéraires, le français permet l’accès à des thématiques différentes comme les sciences et les techniques. D’intenses échanges se mettent en place à l’échelle de la péninsule et sont marqués par de véritables chocs culturels : redécouverte d’Angkor Vat pour les Français, maîtrise de l’alphabet latin par les Indochinois, etc.
Dans le Pacifique, les « Nouvelles-Hébrides » sont gérées conjointement de 1906 à 1980 par deux puissances coloniales, la France et le Royaume-Uni. La pratique du français se répand dans ce cadre. En 1980, cet archipel devient indépendant ; Vanuatu, son nouveau nom, remplace rapidement la dénomination héritée de la période européenne. La Nouvelle-Calédonie toute proche offre un cas de figure différent puisqu’elle est placée sous souveraineté française depuis 1853.